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J.S.O.n°034
-CAHIER DETACHABLE-

FESTIVALS DE POESIE ET DE PERFORMANCES




Poésie Marseille 2007 -- 4ème !

Quelques moments magiques, rares qui t´asphyxient dans un nuage clair d´émotion lourde. Il y a eu un public sans respiration, un ensemble de personnes assises qui suffoquent sans chercher à remplir leurs poumons.
Le silence est de ce côté, la parole : un dire prononcé venant d´un écrit bien articulé est de leur côté...



Photos du festival : Daphné Boussion

Par exemple au Musée Grobet-Labadie avec Édith Azam et Christian Prigent


Photos du festival : Daphné Boussion

Par exemple à la librairie Histoire de l´oeil avec entre autres Henri Deluy , et Eduard Escoffet venu de Barcelone nous apporter la geste et les mots catalans et cette légèreté subtile, humble, amicale et généreuse.


Photos du festival : Daphné Boussion

Et comment oublier les avatars de Vénus à la galerie Jean-François Meyer avec Jean-Jacques Lebel un essai selon un morphing inoubliable qui rassemble toutes les Vénus de toutes les époques, de l´aurignacien au contemporain et de toutes les cultures des plus anciennes au plus modernes, des plus lointaines au plus proches, une métamorphose ininterrompue et infinie. Le spectateur est bloqué par la mobilité incessante de l´image qui est une somme d´images, elle ou lui, regarde le passage de l´une à l´autre, elle ou lui, attend le passage de la costumée à la nue, elle ou lui, de l´africaine à l´européenne, elle ou lui, de la célèbre à l´inconnue ; moi, d´un con à l´autre... 2000 éléments !
L´histoire de l´art et l´histoire de la vie en 40 minutes selon 12 séquences.
Une oeuvre majeure de Jean-Jacques.


Photos du festival : Daphné Boussion

"Dimanche soir à la friche" au restaurant Les Grandes Tables.
Ce serait le titre d´une comédie musicale avec leçon de poésie contemporaine de Michel Giroud et hommage à Emmett Williams et à Brion Gysin : fantastique interprétation, réincarnation du célèbre I am that I am de Brion !


Photos du festival : Daphné Boussion

Chorégraphie sur bassines multicolores de plastique par Antoine Simon en robe de cérémonie.


Photos du festival : Daphné Boussion

Et duo de Joël Hubaut dans un beau texte minimal d´une belle voix sur le mépris d´une certaine poésie (qu´il faudra bien achever) et le grand désir d´accomplir un tout petit rêve...
Avec accélération et augmentation du volume sonore accompagné par la douce guitare stacato et caresse de Léa Le Bricomte.


Photos du festival : Daphné Boussion

Soirée de clôture au Musée d´Art Contemporain, Charles Dreyfus reste toujours le dernier des fluxus comme il y eut le dernier des Mohicans, ce qui compte, c´est d´être ensemble, la poésie est inutile, comme l´art contemporain et l´art en général, comme le public et nous, comme lui et ce qu´il fait ou dit...
À chaque fin de prestation, performance de Charles je suis dans cet état : un état de réflexion et de tristesse, une mélancolie écho d´un (re)cueillement, une torpeur active.


Photos du festival : Daphné Boussion

Massimo Mori avait amené son gilet rouge de Florence, celui des garçons de Café du Giubbe Rosse, il caffè storico letterario où sévirent en leur temps les futuristes.
Jean-François Bory, malade, avec une migraine épouvantable avait du repartir vers Paris. Un autre avait lu ses textes présents en son absence...


Photos du festival : Daphné Boussion

Il y eut aussi ce grand moment des montagnes froides à la galerie de l´école des Beaux-Arts avec notamment une chorégraphie extraordinaire, dure et légère, stabile et remuée de Valentine Verraeghe.


Photos du festival : Daphné Boussion

Un moment simple et d´une extrême présence entre le Buto et la performance, entre l´Orient et un futur...


Photos du festival : Daphné Boussion

...


Photos du festival : Daphné Boussion

Il y eut aussi un beau moment de soleil dans le jardin de la librairie de La Touriale avec :
Collette Tron, Armelle Kerouas et Nicolas Tardy.


Photos du festival : Daphné Boussion

Nombreux spectateurs, nombreuses auditrices, attentifs, présents, complices, lecteurs anciens ou futurs et, parmi eux,souvent le directeur du Centre International de Poésie de Marseille (CIPM) venus là, sans doute à la recherche de son public disparu mais surtout pour faire signer "sa" pétition.


Photos du festival : Daphné Boussion

Il arrive que les journalistes recoupent leurs informations ou écoutent plusieurs sons de cloche.
Ainsi ou aussi pour compléter les informations du fidèle lecteur du Journal-Sous-Officiel (JSO) parues dans La Provence du 17 novembre 2007 page 12, édition Marseille, je vous adresse ci-dessous ma réponse à celles et ceux, naïfs, imbéciles ou mal informés qui m´avaient demandé de signer la dite pétition... !

cette ville...
et cet "animateur culturel"
la poésie c´est énorme et c´est redevenu vivant, jeune, même si les vieux s´en mêlent...
Ce lieu est mort et réservé
sécurisé, à leur goût et désormais selon leur goût...
C´est bien de savoir ce que pourquoi on se bat !

(le texte original de la dite pétition est précédée du signe >)

> Les incertitudes du cipM
> Ce jeudi 25 octobre, 11 h 30, à l´Opéra de Marseille va être présenté
> le projet de candidature de Marseille Provence, capitale européenne de
> la culture en 2013.
>
> à l´heure où cette présentation va avoir lieu, et après les
> incertitudes qui ont pesé ou qui pèsent encore sur le comptoir
> Toussaint / Victorine et sur le théâtre de la Minoterie, des
> incertitudes pèsent aussi depuis quelque temps sur le cipM (centre
> international de poésie Marseille).
>
> La convention d´occupation triennale entre le cipM - créé en 1990 à
> la demande de la Ville de Marseille

& de qui - en particulier ? (relire les premiers numéros des cahiers du refuge, période couleur grise (du n°0 au n°38 et le DOC(K)S de 2006 - pages 145 à 159 - qui explique tout ça...) -

> et cette dernière arrive
> légalement à terme le 6 mai 2008.
> La DGAC (Direction Générale des Affaires Culturelles) ne souhaite pas
> renouveler cette convention, aux prétextes de sécurité et de
> circulations différenciées pour des publics non muséaux.
>
> Cette situation n´est pas nouvelle puisqu´elle dure depuis plus de
> trois ans, mais finit par nous lasser et par nous empêcher de
> travailler sereinement.
>
> Pour mémoire, la même demande, quitter la Vieille Charité, nous avait
> été faite il y a quelques années, nous avons alors prospecté plusieurs
> locaux, et proposé à la DGAC d´occuper sur la Canebière l´ancienne
> librairie Flammarion. Après visite et chiffrage, la DGAC nous demande
> de trouver avec ses autres partenaires environ 50 % du financement de
> l´ensemble des travaux d´aménagements.
> Le cipM les trouve, la DGAC nous fait alors part de notre
> incompréhension, nous signifiant que les 50 % s´appliquent à
> l´ensemble de l´opération ! Nous ne nous décourageons pas et quelques
> mois plus tard (assez fiers, il faut le dire), nous annonçons que nous
> avons trouvé auprès de nos autres partenaires (état, Région,
> Département) 950 000 euros.
> C´est alors que se fait un assourdissant silence : nous n´aurons
> jamais de réponse écrite à propos de ce projet de la part de la DGAC.

chacun son tour de faire le sourd et le muet...
l´arroseur arrosé !
(relire les premiers numéros des cahiers du refuge, période couleur grise et le DOC(K)S de 2006 qui explique tout
ça...-bis-)
>
> à l´heure de la candidature de Marseille Provence, capitale européenne
> de la culture en 2013, hors l´injonction de la DGAC de nous faire
> quitter la Vieille Charité, nous ne savons pas quelles seraient les
> conditions, notamment financières, d´un relogement. Conditions que
> nous avons pourtant demandées à plusieurs reprises.
>
> à l´heure de la candidature de Marseille Provence, capitale européenne
> de la culture en 2013, hors l´injonction de la DGAC de nous faire
> quitter la Vieille Charité aux prétextes de sécurité et de
> circulations différenciées pour des publics non muséaux (mais
> comment donc différencier un public muséal d´un public non muséal ? Ne
> vont-ils pas, publics confondus, visiter un bâtiment, regarder une
> exposition, travailler dans une bibliothèque ou un centre de
> documentation, se restaurer dans un café, acheter des livres dans une
> librairie ?), nous ne savons pas quelles seraient les conditions de
> sécurité à respecter afin de pouvoir rester à moindres frais pour la
> Ville de Marseille sur ce lieu.

Ils avaient un lieu à eux, (nous avions un lieu à nous ! Magnifique, parfait) : au Couvent du Refuge, ils ont voulu aller s´enfermer et s´isoler derrière les grilles de la Vieille Charité pour,(!) se "protéger des habitants du quartier" (disaient-ils...) : & voilà !
>
> à l´heure de la candidature de Marseille Provence, capitale européenne
> de la culture en 2013, nous nous demandons tout simplement si la DGAC
> a le désir de soutenir le cipM, de lui laisser la possibilité de
> continuer son travail entamé il y a bientôt dix-huit ans.

dont 5 à 6 années à tourner en rond en totale fermeture, circuit fermé et le cercle se recroqueville encore...
(relire les premiers numéros des cahiers du refuge, période couleur grise et le DOC(K)S de 2006 qui explique tout ça - ter-)
>
> Travail, action, ténacité, rayonnement que nous avons su donner à ce
> lieu, cohérence et originalité de notre démarche, mais aussi
> compréhension, écoute et soutien de nos partenaires, des poètes et
> écrivains, qui nous ont valu une reconnaissance nationale et
> internationale.

Internationale, au cours de la période grise de couverture, désormais la couleur de la couverture a changé et la reconnaissance se limite à une poésie franco-française quand elle n´est pas franchement franchouillarde. Je ne sais si c´est de l´humour, de la méconnaissance, de la stratégie, du cynisme ou du mépris ?

> à l´heure de la candidature de Marseille Provence, capitale européenne
> de la culture en 2013, nous ne voudrions pas commencer une nouvelle
> année en ne sachant pas dans quel lieu nous pourrons assurer notre
> programmation, dans quel lieu se trouveront les quelques 40 000
> documents de notre bibliothèque unique en France, dans quel lieu nous
> pourrons accueillir nos résidents, dans quel lieu nous pourrons
> montrer nos expositions, dans quel lieu nous pourrons organiser nos
> lectures et performances, dans quel lieu nous pourrons tout simplement
> continuer à faire rayonner la poésie.

tel un soleil ou une étoile morte ?

JE NE SOUTIENS PLUS LE CIPM
Nom : Blaine
Prénom : Julien
Profession : Poète, Fondateur du CIPM


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